Les objets de Patrick Corillon – que l’on pourrait très bien croiser dans un musée des traditions populaires ou dans une exposition d’art conceptuel – se remarquent par leur volonté de porter le plus simplement possible des histoires qui touchent autant les individus que les communautés, les vivants que les morts.
Même si le phénomène est invisible à l’œil nu, certains tableaux particulièrement rayonnants sont nimbés d’un nuage de minuscules poussières colorées. Les amateurs de peinture, dans leur grande proximité avec ces tableaux, en sont généralement recouverts. Parfois, ils les répandent autour d’eux en faisant de grands gestes animés devant leurs amis pour décrire le chef-d’œuvre qu’ils viennent de voir.
Ci-dessus : agrandissement (un million deux cent cinquante mille fois) de particules colorées dégagées par des tableaux particulièrement expressifs.
Le 5 mai 1907, le sculpteur Baptiste D… conçut une Vénus en pierre dont les formes devaient être exclusivement taillées par le seule force de jets d’eau savamment canalisés.
Mais lorsqu’à l’inauguration du 2 juin 1910, on coupa les eaux pour découvrir la déesse surgissant des flots, les officiels la jugèrent tellement impudique qu’ils décidèrent de rouvrir les eaux jusqu’à ce qu’elle recouvre un aspect plus décent.
Lorsqu’il entendit au-dessus de lui le bruit sourd de la fameuse météorite qui devait s’abattre sur sa maison, Oskar Serti pressentit qu’il allait en être la victime.
Résigné, sa dernière pensée fut pour Catherine de Sélys, qu’il avait pourtant lâchement abandonnée cinq ans auparavant.
Le soudain rappel, en ce moment fatal, de l’exécrable comportement qu’il avait eu vis-à-vis de la pauvre Catherine, réveilla en lui un tel sentiment de dégoût qu’un violent soubresaut de répulsion envers lui-même le parcourut et l’écarta miraculeusement du danger.
Quelques installations |
Quelques plaques de rue |
Quelques œuvres sur papier |
Dialogues avec des collections |
Quelques livres à ciel ouvert |
Une machine à lire |
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