The screens
On the 21st of January 1907, during the last performance of La Maison de Poupée, Oskar Serti saw Véronique de Coulanges in her dressing-room; she had just played for the last time the unforgettable Nora. While Véronique was removing her costume behind her screen, his heart missed a beat as he suddenly saw Nora’s dress thrown up in the air. This burst of life touched him so profoundly that when the dress fell back upon the edge of the screen, one sleeve dangling, he wanted it never to stop moving. Hoping not to draw Véronique’s attention to his curious trick, Serti crept up to the dress and began continuously to blow the sleeve so that it would go on swinging for ever. |
On the 21st of January 1907, after having carried the role of Nora for the last time, Véronique de Coulanges rushed round to her dressing-room. |
Le 20 décembre 1906, alors que les applaudissements
qui clôturaient la première de La maison de poupée
crépitaient encore dans la salle, Oskar Serti fit irruption dans
la loge de l’actrice Véronique Coulanges. Emporté par
l’esprit de la pièce, il força le destin en l’embrassant éperdument
dans le cou. |
Le 20 décembre 1906, au soir de la première
de La maison de poupée, tandis qu’elle regagnait sa loge
sous les applaudissements, l’actrice Véronique de Coulanges
vit fondre sur elle ce jeune dramaturge hongrois qui, voici quelques mois,
lui avait proposé en vain de jouer le personnage principal d’une
pièce spécialement écrite en son honneur. |
Le 15 janvier 1907, comme chaque soir depuis vingt représentations,
Oskar Serti parvint à combattre sa timidité maladive pour
rejoindre l’actrice Véronique de Coulanges aussitôt
après sa bouleversante interprétation de Nora dans
La Maison de Poupée. En entrant dans sa loge, lorsqu’il aperçut
Véronique en face de lui, Serti ressentit cruellement l’absence
du paravent à l’abri duquel il l’avait toujours vue
se glisser pour se changer. |
Le 15 janvier 1907, Véronique Coulanges quitta
salut final de La Maison de Poupée sans parvenir à se débarrasser
vraiment du rôle de Nora, qu’elle venait d’interpréter
depuis vingt soirées. Enivrée par la ferveur de son personnage,
elle regagna sa loge avec la ferme intention de livrer enfin son cœur à Oskar
Serti, même s’il lui fallait brusquer la maladive timidité de
ce jeune écrivain éperdu qui venait lui rendre visite à la
fin de chaque représentation. |
En mars 1958, Oskar Serti s’installa à sa
table de travail pour essayer d’y rédiger enfin ses Mémoires
d’une chambre d’écrivain. |