Les paysages de la mémoire

 

 

 

Notre mémoire des lieux ne repose pas uniquement sur une expérience personnelle ou une connaissance historique.
Chaque lieu est susceptible d’être oublié, et c’est justement grâce à ce potentiel d’oubli qu’il parvient à s’inscrire en nous.
Ainsi, dans notre cerveau, le noyau de chacune des cellules qui composent notre mémoire des lieux est fait d’oubli pur. Comme un trou noir, cet oubli attire à lui une forme d’imaginaire. À son tour, l’imaginaire qui naîtra en nous permettra de developper des légendes ou des paysages symboliques dans lesquels nous ferons vivre notre expérience personnelle.
Ce sera seulement alors que nous pourrons partager avec les autres ce que nous croyons être la connaissance intime du monde.