les photographies
Copie Timsi en cuivre d'après le papier photographique original ayant représenté un instant :
" Des jeunes filles se baignant dans la rivière "
Copie de la première génération réalisée entre 1917 et 1928 |
Copie de la deuxième génération réalisée entre 1928 et 1936 |
Copie de la troisième génération réalisée entre 1936 et 1954 |
Copie Timsi en cuivre d'après le papier photographique original ayant représenté un instant :
" Un groupe de lions à l'heure de la sieste "
Copie de la première génération réalisée entre 1917 et 1928 |
2e génération 1928/1936 |
3e génération 1936/1954 |
4e génération 1954/1956 |
5e génération 1956/1959 |
Copie Timsi en cuivre d'après le papier photographique original ayant représenté un instant :
" Une danse autour du feu "
Copie de la première génération réalisée entre 1917 et 1928 |
Copie de la deuxième génération réalisée entre 1928 et 1936 |
Copie de la troisième génération réalisée entre 1936 et 1954 |
Copie Timsi en cuivre d'après le papier photographique original ayant représenté un instant :
" Une vieille femme édentée "
Copie de la première génération réalisée entre 1917 et 1928 |
Copie de la deuxième génération réalisée entre 1928 et 1936 |
Copie de la troisième génération réalisée entre 1936 et 1954 |
En septembre 1917, Oskar Serti, alors rédacteur en chef de La Revue Cubiste des Deux Mondes, décida de partir à la recherche de son collaborateur, le photographe Henri Colombier, mystérieusement disparu depuis plus de cinq mois au cours d'un reportage au Congo. Serti parvint à suivre la trace de son passage jusqu'à Timsi, un petit village katangais nouvellement décoré d'une multitude de fines sculptures plates totalement inconnues de lui. Par gestes et petits dessins, il réussit à communiquer avec les habitants et crut comprendre le sort réservé à son ami.
Lorsque, trois mois auparavant, Colombier débarqua à Timsi, abattu par de violentes crises de paludisme, il sentit la fin si proche qu'il voulut, avant de mourir, achever ce qui serait son dernier reportage. Il parvint, grâce au matériel sophistiqué qu'il avait emmené, à développer lui-même les photographies prises lors de son périple ; mais malheureusement, la chimie de ses produits avait tellement souffert de la chaleur ambiante que ses photos se couvrirent d'un sépia opaque quelques secondes après leur impression.
Les quelques villageois qui avaient assisté médusés à cette séance, interprétèrent les fièvres qui emportèrent peu après Colombier comme la conséquence logique d'une magie inconsidérée. Tous gardèrent cependant en mémoire la fragile beauté de ces images qui ne leur apparurent qu'un instant et, pour multiplier l'espoir de les revoir à nouveau, réalisèrent de nombreuses reproductions artisanales en cuivre d'après les véritables papiers photographiques qui, malgré leur absence d'image, étaient religieusement conservés dans la hutte où Colombier les avait abandonnées.
Les générations suivantes de Timsi adoptèrent cette coutume et fabriquèrent à leur tour des copies en tenant compte du gondolage des papiers photographiques originaux qu'ils ne cessèrent jamais d'honorer.